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Si j’étais un homme.

Si j’étais un homme.

Patron, homme d’affaires, comédien, chanteur, chef de l’Om, taulard, aventurier, politicien, conseiller financier, ministre, armateur, guerrier, député, ministre, animateur télé, mari, père, fils délaissé,
l’ex prolo aux milles vies,

pauvre, riche, ruiné, adulé, détésté, copié, élu, condamné, protégé, décrié, vénéré, jalousé, haï.
Inclassable, il n’aura laissé personne indifférent.
Parce qu’il était à la fois intelligent, brillant, narcissique, arrogant, gonflé à bloc, prétentieux, solaire, beau,
qu’il avait une gueule, du culot, du panache, de la classe, un destin unique, une aura évidente,
et que chacun d’entre nous pouvait s’identifier ou identifier un frère, un mari, un père, un amant, ou une part masculine de nous même,
tant nous avions le choix de la particularité dans laquelle se retrouver.
En ce qui me concerne, je n’ai pas tout compris à Bernard Tapie, qui reste pour moi un mystère.
Pour autant, je l’aimais beaucoup, même s’il m’agaçait, parfois.
Coupable ou gracié, rien n’entamais la tendresse infinie qu’il m’inspirait,
et je le trouvais tellement fort et indestructible que j’étais persuadée qu’il gagnerait aussi contre sa maladie.
Désormais parti, il laissera un vide certain, car il ne ressemblait à nul autre.
Oui, si j’étais un homme, un mench,
je crois que j’aurais aimé ressembler à Bernard Tapie, un peu.

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